lundi 1 février 2010
CIXOUS et CLÉMENT, La jeune née
"Ce rôle féminin, celui de la sorcière, celui de l'hystérique, est ambigu, à la fois contestataire et conservateur. Contestataire, car les symptômes, les crises, révoltent et secouent ceux pour qui ils sont faits, le public, le groupe, les hommes, les autres. Car la sorcière guérit, contre l'Église ; elle avorte les femmes, favorise l'amour non conjugal, aménage l'invivable espace d'un christianisme étouffant. Car l'hystérique défait les liens familiaux, introduit la perturbation dans le déroulement réglé de la vie quotidienne, suscite la magie dans l'apparente raison. Mais conservateur en même temps. Car toute sorcière finit par être détruite, et rien ne s'inscrit d'elle que les traces mythiques. Car toute hystérique finit par habituer les autres à ses symptômes, et la famille se referme autour d'elle, qu'elle soit curable ou incurable." (13-14)
CIXOUS et CLÉMENT, La jeune née
"(...) la femme est, plus qu'une autre, vouée à la réminescence." (13)
- du passé
- du mythe
- de la culture
- du savoir
"(...) l'hystérique, qui vit son corps au passé, qui le transforme en théâtre pour des scènes oubliées, témoigne d'une enfance perdue qui survit en souffrance." (13)
- du passé
- du mythe
- de la culture
- du savoir
"(...) l'hystérique, qui vit son corps au passé, qui le transforme en théâtre pour des scènes oubliées, témoigne d'une enfance perdue qui survit en souffrance." (13)
CIXOUS et CLÉMENT, La jeune née
L'hystérique est "celle qui a su reprendre dans le registre des symptômes toute l'histoire inscrite dans les mythologies féminines (...)" (12)
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