vendredi 29 mai 2009

GAVRON, Laurence et Denis LENOIR, John Cassavetes

Sur MABEL LONGHETTI: "Un jour, nécessairement, un décalage apparaît entre ses émotions, ses pensées, et la réalité autour d'elle (le cinéma de Cassavetes pourrait d'ailleurs se définir comme un cinéma du décalage) (...) Elle sombre dans la "folie" par ennui peut-être, par frustration sûrement. Car le fond du problème, c'est la démesure de son implication, de son amour pour les siens, et l'incapacité des autres à l'assumer : les autres qui ne savent que faire, que dire face à cet amour si fort, à cette exubérance, à ce débordement d'émotion." (76)

SUR MYRTLE GORDON: "Myrtle Gordon, elle, penche vers cette même folie par un autre biais, et pour d'autres raisons. Sa vie, contrairement à celle de Mabel, est vide du point de vue affectif, mais remplie par sa carrière de comédienne (...) C'est là qu'elle a recourt à un univers irréel, un univers de "folie", pourrait-on dire. Elle se tourne vers l'imaginaire, vers les fantasmes, rejoignant la jeune Nancy dans ses rêves." (76)

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